robe années 20 mode et travaux

Issue du magazine Mode & Travaux de Novembre 2018, j’avais craqué pour ce patron couture robe, modèle pas trop près du corps. La ligne de taille est posée sur les hanches, ce style est caractéristique de la mode des années 20.

Cela donne une allure longiligne, chouette ! Un coupon de 3 mètres en double gaze et plumetis vert céladon que j’ai déniché et c’est parti pour coudre une robe !

Si vous êtes fan de ce tissu, il y a plein de couleurs disponibles sur le site de Mondial Tissus. ?

D’ailleurs, pour une parfaite illustration de la mode des années folles, regardez bien les robes des femmes dans la série Downtown Abbey ou dans Les dames du téléphone. (Il n’y a pas que la couture dans la vie, il y a Netflix aussi 😅) Elles sont d’une telle élégance !

Préparation du patron ?

Je récupère le patron de couture de la robe au centre du magazine.

Tout d’abord, je décalque les différentes pièces dans ma taille (rouleau de papier calque acheté en solderie de tissu). J’ai pris soin de vérifier mes mesures et de consulter le tableau des tailles fourni car j’ai bien envie qu’elle m’aille du premier coup ! Ensuite, je découpe, je reporte sur du papier blanc (rouleau de 25m que j’achète en papeterie) et j’ajoute les marges de couture.

Je procède toujours comme ça car je me dis que si je dois réutiliser le patron dans une autre taille, l’original sera intact.

Ce qui me plait dans ce patron : Les indications de montage sont très claires. Nombreux crans, lettres et explications détaillées sur la manière de procéder. Je reporte tous les crans et toutes les indications qui sont susceptibles de m’aider ensuite au moment du montage et on gagne vraiment du temps. C’est la première fois que j’utilise un patron Mode et Travaux, pourtant j’achète régulièrement le magazine !

Je note bien sur chaque pièce de papier : le nom du modèle, sa provenance, la taille, le nom de la pièce. (Très utile pour la suite)

Ce qui me plait moins : Le fait qu’il faille ajouter les marges de couture, c’est chronophage. Ils proposent 2 cm, j’ajoute plutôt 1 cm car je me demande ce que je pourrais bien faire de toute cette marge ? Sachant qu’il faut ensuite recouper à 1 cm…Je ne comprends pas bien l’intérêt, si quelqu’un peut m’éclairer, je suis preneuse ! Pour l’ourlet du bas, je respecte les 5 cm demandés.

Report du patron sur le tissu

Je choisis de ne pas créer le gabarit en papier qui est prévu pour la coulisse. Il s’agit d’un rectangle long et fin, que je pourrai tracer directement sur le tissu. L’indication de 5mm de marge est donnée pour cette pièce. Il s’agit de faire un rentré. Je choisis de faire 1 cm, car par expérience, je sais que 5 mm à replier, c’est la grosse galère !!! Je garde aussi en tête que j’aurais pu remplacer cette coulisse par un lien de type lacet.

C’est parti pour la coupe du tissu. Je prévois un créneau où je dispose d’au moins 2 heures devant moi afin de pouvoir couper toutes les pièces en une seule fois. (Je dois installer et désinstaller mon plan de travail à chaque fois, alors on s’organise…)

La double gaze plumetis sur laquelle j’ai craqué, n’est pas vraiment adaptée pour le traçage avec un critérium. Je pars donc plutôt sur une craie tailleur à la couleur contrastante, ici rouge. C’est certes un peu moins précis mais infiniment plus pratique.

Assemblage ✂

Robe

Pour le montage, je suis à la lettre le pas à pas proposé que je trouve très bien détaillé. Les explications sont claires, accessibles même aux novices. Le repère par lettrage permet même à celles qui n’ont jamais assemblé un vêtement de s’y retrouver.

Boutonnière

Pour la boutonnière, j’ai fait des essais au préalable. Et j’ai eu raison, car la boutonnière automatique de ma Janome Sewist 725 n’est vraiment pas terrible. Du coup, j’ai ressorti ma Brother FS40 qui assure à ce niveau-là. Si je n’avais pas eu d’autre machine, je pense que j’aurais thermocollé l’envers du tissu pour éviter que la machine ne fasse du sur place et créé un gros boudin de tissu….GRRRR

Coulisse

Pour la coulisse, je me suis servi du gabarit du vêtement afin de bien la positionner. Là encore, les crans m’ont été bien utiles. J’ai bien centré les boutonnières.

Je n’ai pas pris la peine de bâtir, cette fameuse étape où l’on coud avec un fil de bâti et à points longs pour fixer sa pièce avant de la coudre. C’est une couture destinée à être défaite ensuite. J’avoue que la plupart du temps je zappe cette étape car je trouve que le positionnement avec les épingles est suffisant.

Manches

Ensuite les étapes s’enchaînent bien, il faut bien respecter l’ordre car sinon ça peut coincer. J’ai été un peu étonnée pour les montage des manches mais là encore j’ai préféré respecter les indications données. Il faut tout de même savoir que pour ce type de tissu, la norme de montage est ce qu’on appelle la manche montée. C’est à dire qu’on monte la manche séparément puis on vient l’assembler ensuite à l’emmanchure.

D’ailleurs, ça se voit légèrement sur le résultat final, les manches ont tendance à partir un peu trop sur le côté. Donc si vous connaissez la technique d’assemblage de la manche montée, n’hésitez pas à l’utiliser ici.

Bien que ce n’était pas précisé dans les explications, j’ai fixé la parementure de chaque côté au niveau de la marge de couture d’épaule. Cela évite qu’elle ressorte.

J’avais bien fait la couture prenant les 3 épaisseurs sauf celle de l’extérieur, mais ce n’était pas suffisant pour qu’elle reste bien à l’intérieur de la robe.

Une autre solution consiste à ajouter 1 ou 2 cm à la parementure. Il faudrait qu’elle fasse 5 centimètres minimum si on veut qu’elle reste bien en place.

Finitions ?

Enfin, avant de réaliser les ourlets de manches et le bas, j’ai procédé à l’essayage afin d’ajuster. Et finalement ce patron est top car je n’ai eu aucun ajustement à faire. Je suis plus petite que les mesures données pour la taille 38 mais la coulisse me tombe bien sur les hanches et l’ourlet de 5 cm tombe juste sous le genou. Je pense qu’elle est prévue pour être portée un peu plus courte mais j’ai préféré ne pas toucher pour ne pas « casser » le style de la robe.

Pour l’ourlet du bas, j’ai effectué un point glissé. J’adore ce moment, quand on a réussi les différentes étapes, rangé l’atelier. Je me pose alors dans mon canapé au salon et couds tranquillement mon ourlet. C’est tellement agréable, se concentrer sur la régularité du point, prendre le temps de faire un point ni trop souple ni trop serré.

Et hop, le repassage final et shooting photo ! ?

Quelques jours plus tard, quand l’été a bien voulu faire une apparition, j’ai eu l’occasion de la porter. Je suis ravie. C’est un vêtement qui est top pour une journée de travail, ni trop courte, ni trop décolletée, ni trop près du corps mais féminine tout de même. La matière double gaze est idéale à porter, vraiment agréable, je vous la recommande !

Et après ?

Vous pouvez enchainer sur la couture d’une jupe ! Après la couture de la robe, cela va vous paraitre rapide à réaliser. Je vous propose par exemple la jupe smockée de Paris Normandie Couture : Patron de couture de la jupe smockée.

Vous n’êtes pas décidée et vous voulez explorer les différentes possibilités qui s’offrent à vous ? Vous cherchez de l’inspiration pour vous motiver pour un nouveau projet couture ? Rendez-vous sur la rubrique patrons de couture de Tête d’épingle.

Rédigé par

Tête d'épingle

Emmanuelle, diplômée du CAP couture sur le tard, passionnée par le DIY et le zéro-déchet depuis plusieurs années, je vous partage sur mon blog des tutoriels couture gratuits et des expériences DIY. 🫶
J'ai à coeur de prendre de nouvelles habitudes plus vertueuses pour la planète, c'est pourquoi, plusieurs de mes articles traitent du zéro-déchet.
Je suis également maman de 2 filles, et j'aime donner des idées d'activités couture ou DIY qui peuvent se réaliser en famille.